Series : Inventions CINEMA  LITERATURE FREQUENCE MULHOLLAND Fréquence Mulholland est un long poème écrit dans les marges et entre les images du film de David Lynch Mulholland Drive; il se rapproche le plus possible du film, au point de le décrire de l’intérieur, au point de devenir l’un ou l’autre de ses personnages (Rita et Betty); il s’en éloigne et semble l’oublier, traversant des paysages coréens et japonais, mais ce sont alors les décors, l’atmosphère, la musique et les sons du film qui accompagnent secrètement le texte. Le lecteur est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, et jamais autant à l’intérieur que lorsqu’il se sent le plus loin. "Elle est la narratrice, questionnant son passé (les réminiscences d’une relation toxique), convoquant de vieilles figures (les fantômes de l’hôtel Cecil à Los Angeles), explorant Hollywood des années 1970 (avec ses starlettes, sectes et hippies), mais elle est aussi à l’image, Il est pris dans l’emprise de la malédiction de Lynch, celle qui s’appelle Silencio.

Fréquence Mulholland is a long poem written in the margins and between the images of David Lynch's film Mulholland Drive; it gets as close as possible to the film, to the point of describing it from the inside, to the point of becoming one or other of its characters (Rita and Betty); it moves away from it and seems to forget it, crossing Korean and Japanese landscapes, but it is then the film's settings, atmosphere, music and sounds that secretly accompany the text. The reader is both inside and outside, and never so much inside as when he or she feels furthest away. The "She is the narrator, questioning her past (the reminiscences of a toxic relationship), summoning up old figures (the ghosts of the Cecil Hotel in Los Angeles), exploring 1970s Hollywood (with its starlets, sects and hippies), but she is also in the image, caught in the grip of Lynch's curse, the one called Silencio.