176 pages. 2023. World rights available
« Je vais te le faire, moi, ton best-seller ! Et sûr de son coup, il parie qu’il peut boucler ça en dix jours.
On sait Boris loufoque et un peu porté sur l’exagération. Ce n’est pas la première fois qu’il s’emballe. Mais son idée n’a rien d’un gag, jure-t-il. Il a même une vision assez précise de ce qu’il conviendrait de faire.
Il suffirait d’inventer de toutes pièces un auteur américain à scandale. Noir et alcoolique de préférence. Et victime de la censure de son pays, bien sûr.
Aux fins de parfaire le subterfuge et de ne négliger ni l’absurde ni l’ironie de la manœuvre, Boris, dans un sourire, propose même d’endosser le rôle de traducteur.
On se serre la main, s’embrasse ; on n’ira pas jusqu’à ouvrir le champagne, il n’est que 10h30. Mais le pari est lancé. »
Dans un jeu de miroirs, entre fiction et réalité, Dimitri Kantcheloff donne vie à un de ces discrets drames intimes de l’histoire littéraire. Il offre à Boris Vian, écrivain dévoré vivant par son double Vernon Sullivan, un hommage à sa mesure, élégant, virevoltant et poignant.
"I'm going to make you your bestseller! And he's so confident, he's betting he can finish it in ten days.
Boris is known to be a zany character with a penchant for exaggeration. It's not the first time he's got carried away. But his idea is no gag, he swears. He even has a fairly precise vision of what should be done.
All you'd have to do is invent a scandalous American author from scratch. Preferably black and alcoholic. And a victim of his country's censorship, of course.
To perfect the subterfuge and not neglect the absurdity and irony of the manoeuvre, Boris, with a smile, even offers to take on the role of translator.
We shake hands and kiss; we don't open the champagne, it's only 10.30. But the bet is on. But the bet is on".
In a play of mirrors, between fiction and reality, Dimitri Kantcheloff brings to life one of those discreet, intimate dramas of literary history. He offers Boris Vian, the writer who was eaten alive by his double Vernon Sullivan, a fitting tribute that is elegant, twirling and poignant.
Selected for Prix Renaudot prize
Selected for Maison Rouge prize
Selected for Privat prize
Selected in 10 best novels of the new literary season by L'Express
À rebours de ces exofictions qui déforment grossièrement des figures artistiques du passé, Kantcheloff rend avec beaucoup de justesse la personnalité profonde de Vian, dans un roman lucide et touchant.
Louis-Henri de La Rochefoucauld, L’Express.
Une évocation émouvante à lire sur fond de “Mood Indigo”.
Philippe Blanchet, Rolling Stone.
Il y a dans cette écriture douce-amère une véritable tendresse, mais une tendresse qui peut être dure. Et puis il y a une mélodie nostalgique qui donne envie de replonger dans cette époque, d’écouter un disque de jazz, et de relire Boris
Vian, quel que soit le nom de plume employé par ce diable de pataphysicien. Une bien belle réussite.
Julien Védrenne, K-Libre.
Dimitri Kantcheloff fait revivre le Saint-Germain-des-Prés de Boris Vian. Un régal.
Anaïs Dubois et Laurence Rémila, Technikart.
Dimitri Kantcheloff transforme cette affaire Sullivan en un roman passionnant, jouant, à la fois sur le côté pittoresque de la reconstruction historique, sur la notoriété des personnages secondaires, et surtout sur la vitesse, la pulsation, les acrobaties de la phrase, les irruptions de l’auteur dans l’action, qu’il assaisonne de petits commentaires sarcastiques – le style, en somme, qui est remarquable.
Bernard Quiriny, L’Opinion