Ce premier recueil de poèmes de Salim Barakat en anglais, représentant toutes les étapes de sa carrière, remédie à cette surprenante omission. Come, Take a Gentle Stab présente une sélection de ses œuvres poétiques les plus acclamées. Kurde syrien, Barakat a choisi d'écrire en arabe, la langue de l'hégémonie culturelle et politique qui a marginalisé son peuple. Comme Paul Celan, il a maîtrisé la langue de l'oppresseur à tel point que le cours de la langue elle-même a été contraint de se plier à sa volonté. Barakat pousse l'arabe juste au-delà de ses limites linguistiques, en les étirant. Il résiste à la cohérence, mais ne la détruit jamais, se retirant avant le coup final. Il en résulte une abstraction figurative de la lutte, aussi vivante que la lutte elle-même. Et toujours sous la surface de cette eau bouillonnante, on peut apercevoir les courants profonds de l'ancienne culture kurde.

This first collection of Salim Barakat’s poetry in English, representing every stage of his career, remedies that startling omission. Come, Take a Gentle Stab features selections from his most acclaimed works of poetry. A Kurdish-Syrian man, Barakat chose to write in Arabic, the language of cultural and political hegemony that has marginalized his people. Like Paul Celan, he mastered the language of the oppressor to such an extent that the course of the language itself has been compelled to bend to his will. Barakat pushes Arabic to a point just beyond its linguistic limits, stretching those limits. He resists coherence, but never destroys it, pulling back before the final blow. What results is a figurative abstraction of struggle, as alive as the struggle itself. And always beneath the surface of this roiling water one can glimpse the deep currents of ancient Kurdish culture.