La mode du « développement personnel » ne se dément pas. Sans cesse, nous sommes appelés à nous libérer de nos croyances limitantes et à acquérir un « surplus d’être » pour devenir un meilleur individu. Mais derrière ces discours, on assiste à la montée d’une idéologie politique où tout tourne autour de l’axiome « quand on veut, on peut », au risque d’une exploitation de soi par soi... Le collectif disparaît de l’écran pour ne laisser que des individus responsables de tout à 100 % : de leur destin, de leur emploi, et même de leur santé ! C’est à cette vaste supercherie que s’en prend ici Thierry Jobard, preuves à l’appui...

How the trend of personal development exacerbates individualism and distracts us from a collective commitment. Since the early 1990s, “personal development” has been booming. Constantly, we undergo an injunction to acquire a “surplus of being” to become a better individual. But behind these sweet talks, it is the rise of a political ideology that we are witnessing in a world where everything revolves around the axiom “where there’s a will, there’s a way”, the collective disappears from the screen to leave only individuals 100% responsible for everything, their destiny, their job, and even their health! In this jubilant essay, Thierry Jobard brilliantly denounces the vast deception of personal development, which advocates a model of society based on permanent performance and disintegration of social ties.