240 pages. 2020. World rights available
"La plus grande œuvre d’art pour tout le cosmos" : c’est ainsi que le compositeur allemand avant-gardiste Karlheinz Stockhausen (1928-2007) a décrit l’attaque terroriste contre le World Trade Center le 11 septembre 2001. Au-delà de sa signification morale, cet essai philosophique montre la double vérité — artistique et politique - contenue dans cette déclaration. Le premier est appelé "malentendu", le second "sublime". Le malentendu relie les paroles du compositeur à son esthétique et à sa métaphysique : il questionne l’essence et le pouvoir de la musique. Qu’est-ce qui fait l’art ? Qu’est-ce qui fait une œuvre ? Qu’est-ce que le matériel artistique, l’acte et la forme ? Comment une expérience vécue peut-elle constituer un matériau pour l’art et devenir l’objet de l’écoute ? Et quand cette expérience est celle de la violence, de l’horreur ou de la guerre ? Quelle action, quelle violence, peut exercer la musique ?
Un essai critique sur la violence de la musique et la musique de la violence, à l’intersection de la théorie politique et esthétique, ce livre analyse la relation entre l’art et la terreur, la technologie et la culture, et considère la musique comme un objet de connaissance autant qu’une source de connaissance de notre monde.
Lambert Dousson est professeur de théorie de l’art à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Dijon, où il enseigne l’histoire critique et la théorie du design et de l’architecture. Ses recherches, à l’intersection de la théorie esthétique et de la théorie politique, portent à la fois sur les problèmes de subjectivité et de pouvoir dans les théories de l’écriture musicale et de l’écoute aux XXe et XXIe siècles, et sur la façon dont les rapports de pouvoir investissent les espaces architecturaux et urbains.
Il est l’auteur d’Une manière de penser et de sentir. Essai sur Pierre Boulez (Presses universitaires de Rennes, 2017), ainsi que d’éditions critiques de L’Œil et l’esprit de Maurice Merleau-Ponty (Gallimard, 2006) et L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin (Gallimard, 2008).
"The greatest work of art for the entire cosmos": that's how avant-garde German composer Karlheinz Stockhausen (1928-2007) described the terrorist attack on the World Trade Center on September 11, 2001. Beyond its moral significance, this philosophical essay shows the double truth—artistic and political—contained in this statement. The first is called "misunderstanding", the second "sublime". The misunderstanding connects the composer's words to his aesthetics and metaphysics: it questions the essence and power of music. What makes art? What makes a work? What is artistic material, act and form? How can a lived experience constitute material for art, and become the object of listening? And when this experience is one of violence, horror or war? What action, indeed what violence, can music exert?
A critical essay on the violence of music and the music of violence, at the intersection of political and aesthetic theory, this book analyzes the relationship between art and terror, technology and culture, and considers music as an object of knowledge as much as a source of knowledge about our world.
Lambert Dousson is Professor of Art Theory at the École Nationale Supérieure d'Arts de Dijon, where he teaches the critical history and theory of design and architecture. His research, at the intersection of aesthetic theory and political theory, focuses both on the problems of subjectivity and power in theories of musical writing and listening in the 20th and 21st centuries, and on the way power relations invest architectural and urban spaces.
He is the author of Une manière de penser et de sentir. Essai sur Pierre Boulez (Presses universitaires de Rennes, 2017), as well as critical editions of Maurice Merleau-Ponty's L'Œil et l'esprit (Gallimard, 2006) and Walter Benjamin's L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique (Gallimard, 2008).